Alerte satellite 02

C’est au temps où Lucas biberonnait, c’était au temps où une superproduction comme «La guerre des étoiles» n’était pas envisageable. «2001, l’odyssée de l’espace» était un… miracle ! Car la science-fiction se cantonnait encore aux séries B à petit budget. Voilà pourquoi, avec ses costumes simplistes, ses maquettes malhabiles, ses décors kitsch et ses paysages galactiques en carton-pâte,Alerte satellite 02 «Alerte satellite 02» parut aussi sympathique à l’époque de sa sortie et garde aujourd’hui une réjouissante et irrésistible aura de… ringardise ! Produit par la Hammer (la firme britannique qui fit revivre Dracula, Frankenstein, le loup garou ou encore quelques dinosaures autour de Raquel Welch) et réalisé par Roy Ward Baker (à qui l’on doit des petits joyaux d’épouvante comme «Asylum» ou «Les cicatrices de Dracula» et de science-fiction comme «Les monstres de l’espace»), «Alerte satellite 02» se veut un western galactique. Tout l’Ouest sauvage est transposé dans un XXIe siècle futuriste : concession minière, saloon, bagarres, vilains bandits, duels au pistolet… laser ou désintégrateur, etc. Le fim de Roy Ward Baker est plein de trouvailles visuelles (comme l’astéroïde de saphir), mais aussi très marqué par l’esthétique Nasa de l’époque (le Lem, notamment). Lorsqu’on aura ajouté que le film use et abuse d’effets d’apesanteur, qui ralentissent un peu les mouvements, vous aurez compris que «Alerte satellite 02» est une curiosité anachronique qui vaut le détour. G.G.

L’épée du sorcier

L'épée du sorcierDrôle de film, réalisé trois ans après le chef-d’œuvre «Excalibur» de John Boorman, que ce «Merlin and the swordman» (titre français «L’épée du sorcier») réalisé par Clive Donner en 1984. Après un préambule fantastique, une touriste américaine, visitant l’étrange temple de pierres de Stone Edge, glisse dans une caverne où sont retenus depuis des siècles Viviane et Merlin. Ceux-ci, prisonniers d’un sortilège, lui racontent la cour du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde, l’arrivée de Lancelot (interprété avec beaucoup de charme par un des grands nouveaux acteurs anglais, Rupert Everett) et son idylle avec la reine Guenièvre, les amours de Sir Gauvin, la perfidie de Mordren et de sa tante la sorcière Morgan, puis la fin des chevaliers de la Table ronde et la mort d’Arthur. Le sujet est presque le même que celui du film de Boorman, mais l’esprit est totalement différent. Clive Donner a choisi de lire la mythologie comme une bande dessinée d’aventures, naïve et efficace. Il ne recule devant aucune traitrise machiavélique pour permettre à Arthur et Lancelot de sortir leur épée et de se battre. On sent le plaisir roublard du gosse Clive Donner qui a envie d’assaisonner à son propre délire les grands mythes qui l’ont — euh pardon ! Qui nous ont ! — fait rêver.

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