L’honneur des Prizzi

L'honneur des PrizziHonneur bien mal placé que celui-là, puisque la famille italo-américaine des Prizzi tient sa fortune du crime organisé. Ce qui n’empêche pas ces braves gens, confits en bigoterie, de cultiver les valeurs surannées d’un code de l’honneur hérité de l’archaïque Sicile… Dans la lignée des deux «Parrain» de Coppola, qui prenait ces affaires-là au sérieux, ce vieux renard de John Huston choisit d’emblée le parti de la dérision. Son parrain est mille fois plus enroué que Brando et Mauriac réunis ; les mœurs de la Mafia sont parodiques à souhait, Jack Nicholson s’en donne à cœur joie en exécuteur patenté, qui tombe malencontreusement amoureux d’une tueuse à gages (Kathleen Turner) venue de Californie. Love story inhabituelle sur fond de machinations, kidnappings, contrats échangés, escroqueries au casino… On sent que Huston s’est amusé comme un petit fou, multipliant les réparties en forme de citations humoristiques et les «scènes à faire». Partant du principe que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, on est libre de trouver celle-ci un peu fastidieuse à la longue, mais il faut reconnaître que l’ensemble est savoureux !

Sans issue

«Sans issue» rappelle dangereusement les feuilletons US de série B. Pourtant John Carpenter possède un grand talent. Il l’a démontré avec «Halloween» à vous dégoûter des citrouilles pour le restant de vos jours. «The thing» cauchemar assuré, «Christine» ou comment se méfier même de sa bicyclette, etc.Sans issue Mais le scénario de « Sans issue », bien que futuriste, a un arrière-goût de déjà-vu. Quint, un voleur couvert par les agents fédéraux, est chargé d’une mission délicate : récupérer une cassette vidéo contenant de précieux renseignements. Poursuivi, il dissimule la cassette dans le coffre d’une voiture d’enfer, Black Moon. Une voiture de l’an 3000 (parce que 2000, je vous signale que c’est demain, il va falloir s’y faire !). Ladite Black Moon — au demeurant superbe et clinquante — est volée par un gang spécialisé dans… le trafic de voitures volées étonnant, n’est-il-pas ? Et Quint, le valeureux, ira jusqu’au bout du film pour récupérer les documents, accomplir sa mission, régler leur compte aux très méchants vilains voleurs et se ranger des voitures ! «Sans issue» (mais si il y en a une et elle n’est pas fa tale) est un film d’aventures sympathique qui, sans être d’une folle originalité, est suffisamment bien rythmé pour faire passer un agréable moment à la baby-sitter alors que vous êtes sortis. Et puis la jaquette est ravissante ! Toute en couleur et en relief. Et plastifiée avec ça !

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