Des diamants gros comme le Ritz

John DerekJohn Derek, lui, coûte que coûte, nous case sa Bo et l’impose au regard des ciné-phages en la présentant sous tous les angles, comme un curieux objet du désir (de son désir sans doute) et dans toutes les postures avec «Elle», «Changements de saisons», «Tarzan l’homme singe» et autres singeries pseudo-érotico-esthétiques. Jean-Luc Godard, lui, nous avait fait le coup de sa Karina l’espace de six films, tous géniaux. Assurément, elle était sa muse au même titre qu’Anne Wiazemski qui lui succéda Même Ingmar Bergman sacrifia au – rite cinématographique du couple fétiche, et encore tant d’autres. Le plus joli reste peut-être celui que forma Ingrid Bergman avec Roberto Rossellini. Orson Welles et Rita Hayworth n’étaient pas mal non plus dans le one-shot meurtrier de «La dame de Shanghai»! Revenons à la Bergman qui quitta Hollywood et ses sunlights qui lui brulaient les ailes pour l’Italie, Rossellini et l’amour… Roma-amor ! Cette échappée belle donna naissance à plein d’enfants et quelques films : «Stromboli», «Europa 51», «Voyage en Italie». On ne pardonna jamais vraiment à Ingrid Bergman d’avoir ainsi trahi Hollywood pour se donner à un homme, sa vie, son œuvre… Restent les films, une œuvre sublime qu’Hollywood n’aurait jamais pu financer, même avec des dollars à la tonne ! Quant au couple Clint East-wood/Sondra Locke, si leur liaison cinématographique et amoureuse dure depuis longtemps, il a su se protéger des «bloody sunlights» d’Hollywood. Sondra Locke passe même pour une marginale, elle qui vient de réaliser son premier film, «Ratboy», un conte truffé d’allusions à la célébrité et son infortune. La frêle Sondra et son divin Clint se sont immortalisés dès 1976 à travers «Josey Wales hors-la-loi», puis «L’épreuve de force», «Dirty Harry/Sudden impact» et «Bronco Billy»… des films réalisés par Clint Eastwood lui-même. Carlos Saura, lui, a eu ses années Geraldine Chaplin avec «La madriguera», «Maman a cent ans», «Ana et les loups», «Cria cuer-vos», «Les yeux bandés». Exit Geraldine et les règlements de compte avec l’époque franquiste. Avec Laura, Del Sol, Saura trouve une autre source d’inspiration, nettement plus orientée vers la musique, la danse. Avec la complicité des yeux de Laura, c’est «Carmen» puis «L’amour sorcier».

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