Tueurs de flics

Tueurs de flicEn mars 1963, deux policiers de Los Angeles arrêtent une voiture dont les feux arrière son défectueux. Dans le véhicule, deux petits truands les menacent de leurs armes et les for cent à monter à bord. Ils ont l’intention de les larguer en pleine nature. Mais l’un des deux truands tire sur les policiers. L’un tombe, l’autre fuit à travers un champ d’oignons. Il entend quatre autres détonations qui achèvent son collègue blessé. Le lendemain, les deux truands sont arrêtés et le flic survivant doit témoigner. Qui a tué le policier ? Lequel des deux truands ? Le procès va durer des années… Le fait divers, mis en images par Harold Becker, est véridique. Et les scènes de procès et de cour d’appel se veulent très fidèles à la réalité. Mais le film est beaucoup plus qu’une reconstitution. Deux hommes vont voir leur vie à jamais marquée par un événement tragique dont ils ont été les acteurs : Campbell, le minable voleur devenu tueur dans un moment d’excitation, et Hettinger, le flic survivant qui se sent quelque part responsable de la mort de son compagnon. L’un et l’autre sont interprétés par deux jeunes comédiens hors pair : John Savage et James Wood. John Savage, en flic qui craque intérieurement et ne se remettra jamais psychologiquement, confirme cette extraordinaire fragilité que l’on sentait dans son interprétation du mutilé des deux jambes de « Voyage au bout de l’enfer ». Et James Wood, que l’on découvrira prochainement aux côtés de Robert de Niro dans « Il était une fois l’Amérique » de Sergio Leone, montre une nouvelle fois que, derrière sa gueule de petite frappe, se cache une rare intelligence d’acteur. Ces deux interprètes font de « Tueurs de flic » beaucoup plus qu’un simple polar.

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